Après avoir lancé un programme d’éducation à la compression l’an dernier, la Fondation URGO continue son engagement au Chili en 2025.
Un premier événement s’est tenu le 12 juin à La Serena, dans le nord du pays, avec 42 professionnels de santé mobilisés pour développer leurs connaissances et ainsi mieux diagnostiquer et prendre en charge les ulcères veineux dès les premiers signes.
Améliorer l’éducation et l’accès à la thérapie de compression
Le Dr Cristian Salas del Campo, chirurgien vasculaire et expert national en phlébologie et en lymphologie, a dirigé un atelier éducatif d’une journée comprenant une partie théorique et une session pratique sur les ulcères veineux et la thérapie de compression.
Le programme a encouragé la participation active des participants, notamment par leur intervention pour partage d’expériences personnelles, afin de soutenir la création d’un réseau national de professionnels formés et confiants dans l’application de la thérapie de compression.
Réduire les disparités de traitement des plaies
Au Chili, les soins liés aux plaies restent très inégaux selon les territoires et les professionnels de santé. Pour y répondre, la Fondation a choisi d’organiser cette formation à La Serena afin de faciliter la venue de soignants issus de régions éloignées, souvent peu desservies.
L’événement a réuni une diversité de participants : infirmières de soins primaires, médecins généralistes, infirmières des cliniques hospitalières ambulatoires, médecins de famille…
La Fondation a également pu compter sur le soutien de trois universités chiliennes majeures – l’Université du Chili, celle de Concepción, et Santo Tomás – pour relayer l’information auprès des futurs soignants, grâce à la participation de plusieurs enseignants.
Mieux soigner 100 000 Chiliens
Au Chili, on estime que près de 100 000 personnes souffriraient d’ulcères veineux. Pourtant, cette pathologie reste largement sous-estimée, et souvent mal prise en charge, surtout dans le système public de santé.
L’accès à la thérapie par compression reste encore très limité, malgré son efficacité. Une étude de 2018, soutenue par le ministère de la Santé chilien, a d’ailleurs montré que 93 % des patients traités avec des soins avancés combinés à la compression guérissaient en moins de 3 mois. A contrario, ceux qui recevaient des soins dits « traditionnels » ne guérissaient pas, et voyaient même parfois leur état s’aggraver.